Thoutmosis III

En jettent un coup d’œil sur un ancien Historia, j’ai trouvé un bon article qui nous fait découvrir l’histoire de Akhmenou, un des plus grands témoignes de la gigantisme de l’art chez les égyptiens

Thoutmosis III

A tout seigneur, A tout honneur. Le pharaon honore d’abord le dieu Amon, patron de Thèbes, la capitale religieuse du pays. Al a fin de l’an 23 de son règne, il décide de bâtir l’Akhmenou à l’est du temple de Karnak. Vaste quadrilatère, le monument est accessible par une porte centrale et par une entrée latérale, au sud. A l’intérieur la circulation s’organise à partir d’une grande salle, soutenue par des piliers en forme de " piquet de tente ".
Aujourd’hui les reliefs conservent encore ici et là leur peinture d’origine. Voué au culte du roi et au renouvellement de la fonction royale, l’édifice abrite aussi un sanctuaire secret où Amon entretient ses forces créatrices. Dans la partie centrale du temple d’Amon, Thoutmosis III s’inscrit dans le programme réalisé par Hatshepsout. Après le déclenchement de la proscription, il ne le remet pas en cause, mais il réaménage. Il reporte l’entrée du temple à sa place d’origine, à la hauteur du quatrième pylône, en emmurant les obélisques de la souveraine. Il remplace le sanctuaire de Barque de la reine, la Chapelle rouge, par le sien en garantie rose. A ses abords, il inscrit le texte des annales qui relatent les compagnes militaires jusqu’en l’an 42. Un document des plus précieux pour l’histoire du règne. A Karnak, il ajoutera par la suite le septième pylône et sa paire d’obélisque sur la voie processionnelle nord-sud, deux reposoirs de barque et un temple au dieu Ptah.
Dans la première partie de son règne, entre 42 et 54, Thoutmosis III multiple les constructions en Égypte et son Nubie. Seul Ramsès II peut rivaliser avec son programme architectural. Il laisse sa marque sur une cinquantaine de sites dont Héliopolis d’où proviennent les obélisques de Londres et de New York. Bien souvent, ses monuments agrandis par ses successeurs, sont restés en activité jusqu’à l’époque gréco-romaine. Ils sont alors démolis pour laisser la place à de nouveaux temples. En Nubie, Amada, Ellesiya ou les petits spéos (sanctuaires causés dans la roche) de Qasr Ibrîm et du Djebel Dosha témoignent de sa mainmise sur la région.
Sur la rive gauche de Thèbes, le pharaon dote le petit temple de Médinet Habou d’un sanctuaire de Barque; il agrandit Heneket-ankh, son"château de millions d’années", fondé au temps de la corégence. Ce type d’édifice voué au culte d’Amon auquel s’assimile le roi, et aussi un temple funéraire. Hélas, Heneket-ankh est détruit au point qu’il est impossible d’en restituer le plan exact. Après le déclenchement de la proscription contre Hatshepsout, Thoutmosis III construit un nouveau temple, Djéser Akhet, au-dessus de celui de se sa tente à Deir el-Bahari, afin de détourner à son profit la procession annuelle de la Belle Fête de la vallée. Détruit par des éboulements de la falaise survenus en 35 av. J.-C, le temple est exploité comme carrière avant de disparaître sous les déblais. Ce n’est qu’en 1962 qu’une mission archéologique polonaise le découvre. Commence alors un gigantesque puzzle avec quelque 5000 fragments et éclats de blocs décorés, aux couleurs encore éclatantes. Près d’un demi siècle après la découverte du monument, les archéologues polonais ont réussi à reconstituer sur papier après de 80 % du décor. Un exploit qui rend justice à la splendeur passée de l’édifice. Enfin, dans la Vallée des Rois, Thoutmosis III fait creuser une tombe de taille encore modeste.
La salle du sarcophage y est décorée du Livre de l’Amdouat qui se dévide sur ses parois à la manière d’un gigantesque papyrus.
Historia- Septembre 2007

Si tu ajoutes quelques images, le sujet sera plus agréable. Si non, j'ai bien apprécié l'article. Bonne continuation

Mmmmmm , oui... pourquoi pas!