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 Goebbels et la nazification da la culture

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2 participants
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Valfar
Teutatès
Teutatès
Valfar


Messages : 1
Date d'inscription : 27/03/2008

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MessageSujet: Goebbels et la nazification da la culture   Goebbels et la nazification da la culture Icon_minitimeJeu 27 Mar - 18:19

Adelin Guyot et Patrick Restellini nous offrent dans leur merveille l’art nazi des textes assez importants sur Goebbels et ses différentes techniques publicitaires. Le texte ci-dessous est une bonne initiation pour ceux qui veulent avoir pas mal d’idées sur cette personne.

Pour mieux soumettre la population, préparer les foules aux grandes tâches nationales et favoriser une révolution spirituelle et culturelle définie depuis 1925, Hitler ne peut se contenter d’utiliser la seule terreur. Un véritable consensus lui est nécessaire. Le gouvernement décide à cet effet, le 13 mars 1933, la création d’un nouveau ministère proprement national-socialiste, celui de l’Information populaire et de la Propagande, dont l’organisation est confiée à Joseph Goebbels, l’une des personnalités les plus marquantes de la direction du parti nazi.
L’ascension politique de cet intellectuel sans emploi, au physique disgracieux (il a un pied-bot), issu d’une famille d’ouvriers catholiques de Rhénanie, débute lorsqu’il rallie Hitler en 1925 après avoir abandonné Gregor Strasser et son aile social-révolutionnaire, dont il se sentait pourtant très proche sur le plan idéologique. De tous les dirigeants nazis, Goebbels apparaissait en effet comme le plus extrémiste. Violemment anticapitaliste et antibourgeois, il est alors favorable à un socialisme radical, déclarant à l’époque qu’il avait mieux choisir «la catastrophe avec le bolchevisme que l’esclavage éternel avec le capitalisme». Dans une lettre ouverte intitulée «À mon ami de gauche», il énumérait toute une série d’attitudes et de convictions communes aux communistes et aux nationaux-socialistes, comme l’hostilité aux bourgeois, la nécessité de résoudre la question sociale, le combat pour la liberté, la seule divergence était un choix de tactique. Il se prépare en 1925 des frères Strasser, plus théoriciens à ses yeux que politiques, au profit de Hitler qui le fascine.
Nommé gauleiter de Berlin 1926 et muni de pouvoirs spéciaux, il réussit en l’espace de deux années à implanter fortement le N.S.D.A.P. alors quasi inexistant dans un fief «rouge», grâce aux bagarres de rues incessantes, aux fusillades, aux provocations et au journal local. L’Angriff, dévoilant ainsi pour la première fois son génie du slogan, ses talents d’organisateur à l’imagination débordante, de démagogue et de polémiste à l’inépuisable invasion verbale. Entre autres exemples, il affuble le préfet de police de Berlin, B.Weiss de, du sobriquet « Isidore », les journalistes d’origine juive, de « plumitifs », la littérature deWeimar, « d’asphaltliteratur » ou encore le chancelier Müller, qui avait autrefois travaillé dans l’industrie de la céramique, de «commis voyageur en sièges de WC». Son langage simple, imagé et agressif atteint directement les foules, selon les préceptes d’Hitler qui écrivait dans Mein Kampf : « l’art de la propagande consiste d’être capable d’éveiller l’imagination publique en faisant appel aux sentiments des gens en trouvant des formules psychologiquement appropriés qui attireront l’attention des masses et toucheront les cœurs…»
Totalement dénué de scrupules, Goebbels ne se soucie guère d’honnêteté intellectuelle et d’exactitude puisque, selon lui, seule «est bonne la propagande qui mène au succès…Celle-ci ne doit pas être correcte, douce, prudente ou honorable…car ce qui importe, ce n’est pas qu’une propagande ait de la tenue, mais qu’elle donne les résultats escomptés ». Sa nomination par Hitler, en 1930, au poste de directeur de la propagande du N.S.D.A.P. pour l’ensemble de l’Allemagne, lui permet de donner la mesure de son génie. Une des plus grandes réussites de sa carrière est la légende de Horst Wessel. Ce chef S.A., tué à Berlin par un communiste au cours d’une rixe pour une prostituée, deviendra le martyr du mouvement national-socialiste. Durant les six semaines (14 janvier-23 février 1930) au cours desquelles Horst Wessel lutte dans un hôpital contre la mort, l’organe local du parti nazi, l’Angriff, publie deux fois par semaines un bulletin de santé détaillé. Goebbels se rend lui même au cheval du blessé et, le 7 février, organise au Palais des Sports un meeting rassemblant plus de 10.000 personnes. A la fin, la foule entonne un chant écrit par la victime, le Horst Wessel Lied, l’hymne du parti appelé à devenir après Deutschlandslied, le deuxième hymne national entonné lors des cérémonies officielles sous le IIIe Reich. Les obsèques sont organisées par Goebbels avec une solennité calculée. Plusieurs dizaines de milliers de personnes, massées sur les trottoirs et pourtant pour la plupart un crêpe noir au bras, font le salut hitlérien au passage du convoi. Au cours de l’oraison funèbre perturbée par des manifestations communistes, Goebbels présente Wessel comme «un socialiste du Christ, un homme dont les actes nous crient : Venez à moi, je vous délivrerai !» avant de terminer son éloge par un « Horst Wessel» retentissant auquel des centaines de voix aussitôt « présent !». Ce « S.A. inconnu» incarne, dit Goebbels, cette « nouvelle aristocratie» de la nation appelée à fonder le futur Reich millénaire. Il le présente comme un vaillant combattant victime de la lâcheté communiste. Il fait de Horst Wessel in chevalier des temps modernes, défenseur de la veuve et de l’orphelin, jeune étudiant ayant renoncé par idéal à la sécurité du foyer paternel et aux tentations du monde bourgeois pour s’occuper des pauvres et lutter contre l’injustice de la société.
C’est également à Goebbels que le parti nazi est largement redevable des victoires électorales remportées sur les partis démocratiques frappés d’impuissance devant la propagande nazie- pourtant privée de l’utilisation de la radio et de la presse quotidienne qui se trouvent aux mains de l’Etat et des parties démocratiques. Surmontant les difficultés, il réussit à donner une leçon de propagande grâce à une utilisation massive et sans précédent des médias à sa disposition. S’inspirant directement des méthodes de la publicité commerciale américaine, il affirme partout la présence du parti nazi en inondent le pays, à chaque élection, de milers de tracts, d’affiches rouges ornées de la croix gammée, de journaux distribués dans les rues ou glissés dans les boîtes aux lettres par les militants et les S.A. Pour la seul compagne présidentielle de mars 1923, plus d’un million d’affiches sont apposées sur tous les emplacements libres des murs, des palissades, des arbres, plus de huit millions de tracts sont distribués, dont beaucoup par avion et plus de douze millions de journaux sont imprimés. Les localités des plus éloignées ou les plus isolées sont également touchées par la propagande du parti au moyen de colonnes de voitures couvertes d’affiches et de slogans électoraux, sillonnant les routes et proclamant à l’aide de haut-parleurs les mots d’ordre du N.S.D.A.P., ou faisant entendre la parole des leaders du parti enregistrée sur disque. Des milliers de meetings sont organisés à travers tout le Reich (plus de 6000 pour les élections de 1930. 300 par jour pour les élections de 1932), au cours desquels des orateurs, formés par le parti nazi, popularisent les thèmes électoraux du N.S.D.A.P. par des slogans courts que n’importe qui peut assimiler sans difficulté.D’imposants meeting ; où Goebbels par une impressionnante mise en scène s’adresse aux oreilles, aux yeux et à l’émotivité de l’auditoire, sont organisés dans les salles les plus vastes, sur les places publiques voire sous les chapiteaux. Les aigles et les drapeaux à croix gammée sur fond rouge et blanc, les chants et les hymnes déversés par des haut-parleurs, les uniformes bruns, les parades de S.A. défilant en colonnes dans un ordre impeccable au son des fanfares et à la lumière des torches, les Sieg Heil ou les Heil Hitler repris en chœur par la foule, non seulement assurent la cohésion de la masse, impressionnent les indécis et terrorisent les adversaires privés de toute possibilité de réplique, mais également suscitent l’extase et l’envoûtement de l’ensemble de l’auditoire au point de le faire se lever, chanter, tendre le bras ou répéter les formules de serments dans un élan unanime. Goebbels dont l’imagination n’est jamais à court, met la technique moderne au service du parti nazi. In invente de nouveaux procédés lors de l’élection de 1932 : il fait projeter, après l’avoir fait filmer devant une caméra, un de ses discours sur les places de grandes villes ou dans les salles de cinéma― films que les propriétaires de cinéma acceptent généralement de projeter, par crainte de représailles de la part des Sections d’Assaut du parti nazi. Un autre de ses discours et enregistré à 50 000 exemplaires sur un disque de petit, et envoyé sous enveloppe à des personnalités importantes. Pour la première fois dans l’histoire électorale allemande, un avion est mis à la disposition d’un candidat (Hitler), afin qu’il puise se rendre plus rapidement d’une ville à l’autre et parler ainsi aux foules plusieurs fois par jour.
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Huitzilopochtli
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Huitzilopochtli


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Date d'inscription : 06/03/2008

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MessageSujet: Re: Goebbels et la nazification da la culture   Goebbels et la nazification da la culture Icon_minitimeJeu 27 Mar - 18:53

"Les personnages de l’histoire" est l'endroit le plus préférable pour ce genre de sujets Evil or Very Mad
Sujet déplacé.
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https://histoire-de-guerre.kanak.fr
 
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